Gbagbo «libre de rentrer» en Côte d’Ivoire, a déclaré le président Ouattara
Gbagbo «libre de rentrer» en Côte d’Ivoire, a déclaré le président Ouattara
L’ex-président et son leader de la jeunesse peuvent rentrer quand ils le souhaitent, dit Ouattara après que la CPI ait confirmé leur acquittement.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que son prédécesseur Laurent Gbagbo et son jeune leader Charles Ble Goude étaient «libres de retourner en Côte d’Ivoire quand ils le voulaient» après avoir été définitivement acquittés des crimes contre l’humanité.
Les remarques de Ouattara mercredi sont intervenues une semaine après que la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé l’acquittement.
«Des dispositions seront prises pour que Laurent Gbagbo puisse bénéficier, conformément aux lois en vigueur, des avantages et indemnités dont disposent les anciens présidents», a déclaré Ouattara au début d’un conseil des ministres à Abidjan.
Gbagbo vit à Bruxelles sous les ordres de la CPI depuis sa libération de détention en 2019. La décision de la semaine dernière le libère définitivement de quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, dont le meurtre, la persécution et le viol commis pendant le conflit.
L’homme de 75 ans a conservé une solide santé malgré des années passées derrière les barreaux à La Haye, et se positionne pour un retour potentiel depuis l’année dernière.
Se présentant comme un personnage conciliant, il a mis en garde contre le risque de «catastrophe» face à la montée des tensions alors que le pays allait aux élections présidentielles de l’année dernière.
De nombreuses personnes sont mortes dans des troubles après que Ouattara a annoncé sa candidature pour un troisième mandat, un plan qui, selon les critiques, méprisait les limites constitutionnelles du mandat présidentiel. Ouattara a maintenu que la limite de deux mandats pour les présidents ne lui était pas applicable en raison d’un référendum constitutionnel voté en 2016.
Au lendemain d’un vote boycotté presque universellement par l’opposition, le réélu Ouattara a offert une branche d’olivier à son ancien rival. Il a déclaré que Gbagbo avait un rôle à jouer dans la réconciliation et lui a fourni deux passeports, l’un d’eux un laissez-passer diplomatique.
De son côté, Blé Goude a déclaré la semaine dernière qu’il demanderait au gouvernement s’il pouvait revenir, suite à une condamnation par contumace en Côte d’Ivoire.
«Je suis ivoirien, je rentrerai chez moi mais seulement lorsque le gouvernement… me donnera l’autorisation», a déclaré Ble Goude aux journalistes après son acquittement définitif.
Le Petit Journal Africain
