Sénégal: La compagnie théâtre national Daniel Sorano célèbre la journée internationale de danse.

La  Compagnie Théâtre Nationale Daniel Sorano de Dakar, a l’instar des autres pays à célébré ce jeudi 29 avril 2021, la Journée Internationale de Danse, conformément à sa programmation artistique de la saison 2021 .
Des professionnels de danse, anciens, jeunes, de différentes rythmes (traditionnelle, moderne…), homme de culture, amateurs, mélomanes, ont tous rehaussé de leur présence, pour festoyer aux rythmes et cadence de la DANSE.
Avec une programmation alléchante, cette cérémonie, présidée par Monsieur Abdoulaye COUNDOUL, Directeur Général de la Compagnie, a eu un panel ou de grande figure, de la danse sénégalaise, comme la doyenne Tacko CISSOKO, Bouli SONKO, Jean TAMBA, Mariama SOCÈ et la benjamine Oumou SOW, ont eu à échanger sur le thème :《Quel avenir pour les ballets traditionnels face à la montée en puissance de la danse moderne 》.
Ce panel modéré par Bouli SONKO, un vétéran de la danse traditionnelle,qu’on ne présente plus, et qui a commencé sa carrière professionnelle, depuis l’époque du Président Léopold Sedar SENGHOR, d’ailleurs cité par Monsieur COUNDOUL, lors de son discours d’ouverture, ou il faisait un rapprochement, avec le thème central du panel, …Face à la Montée en Puissance de la Danse Moderne, il préfère « l’Ancrage et Ouverture du Poète Président »:《Comment établir un pont, une dialectique, entre ces deux formes d’expression là. De telle sorte quelle peuvent mutuellement s’enrichir.C’est cela l’objet essentiel de ce panel》, il continue :
《L’avenir de la danse traditionnelle, dépendra de sa capacité à s’adapter. Si on voit la tradition comme quelque chose de figer, effectivement c’est une forme d’expression, qui ne survivra pas à la modernité》《Donc sa capacité à s’adapter et à se réinventer lui permettra de survivre le plus longtemps possible》.
Toujours selon le Directeur Général COUNDOUL: 《il faudrait qu’il y ait une dialectique, une sorte d’échange avec ces danses modernes, tout en gardant bien sur l’essence, parceque ce qui est important,  c’est l’enracinement et l’ouverture. S’enraciner sur nos valeurs et nos acquis et s’ouvrir à la modernité》. 
Comme l’a rappelé la doyenne Tacko CISSOKO, qui est de la vieille école, la danse traditionnelle, a reculé un peu. Elle se remémore d’une de leur tournée, en 1975 en Union Soviétique, ou elles étaient reçues et acclamées, par des drapeaux sénégalais:《On était des véritables ambassadrices》. Elle poursuit : 《Avant, on utilisait tous les rythmes et instruments du territoire, mais de nos jours, il n’y a qu’un seul instrument, le Djembé 》.
Jean Tamba, chorégraphe professionnel et fondateur du festival KAYFECC, donne un cours sur la danse, qui selon lui, est un art ou on s’exprime, par le corps (expression corporelle), il fait le distingo, pour ne pas dire, la différence entre Danse CLASSIQUE(moderne) et traditionnelle:《Nous pratiquons un art muet, la danse traditionnelle a une âme. Le « Saabar » par exemple, est une évolution de la danse traditionnelle 》.Il poursuit: 《Le Ballet National, est une vitrine de la danse nationale, comme l’équipe nationale de football 》. Il rappelle que le Rythme, le Mouvement et l’Espace, sont les trois caractéristiques de la danse. 
Oumou SOW, danseuse très célèbre de la génération 1990 – 2000, Secrétaire Générale de la Société des Droits Voisins, rend hommage aux anciens, qui sont ces références, et salut la démarche innovatrice, qu’entreprend le nouveau Directeur Général Abdoulaye COUNDOUL,  au sein de Daniel SORANO, avant de marteler: 《Il faut qu’on respecte les danseurs et faisons de tel sorte que la danse soit un métier 》.
Mariama SOCÈ, ancienne pensionnaire au sein de la Compagnie Théâtre Nationale Daniel  SORANO, affirme avec émotion:《C’est la danse que je connais, un danseur doit faire la part belle entre une tenue de scène et de ville 》.
La cérémonie a été agrémentée, par deux superbes prestations, celle traditionnelle de la Compagnie des Artistes Rénovateurs de Guediawaye SAROU NGUÉWEL, qui avec un riche répertoire, ont parcouru l’histoire culturelle sénégalaise dans sa diversité, par un conte épique et celle du Groupe POWER CREW, qui a fait un melting pot, de Brake Dance, RnB et Mbalax .
Malick Bah, Africa Magazine 

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