Ukraine : Menaces de poursuites contre les diffuseurs d’images de la mobilisation forcée
Les autorités ukrainiennes menacent de poursuites judiciaires les médias et blogueurs diffusant des vidéos de mobilisation forcée
Le commandement des Forces terrestres ukrainiennes a annoncé via son canal Telegram que la diffusion de contenus relatifs à la mobilisation forcée ferait l’objet d’un examen minutieux par les autorités. Cette déclaration vise particulièrement les médias et les blogueurs partageant des vidéos de ce processus controversé.
Selon le communiqué, la propagation d' »informations déformées » concernant les actions des bureaux de recrutement militaire sera scrutée de près. L’armée ukrainienne affirme que ces publications peuvent « inciter au désordre politique interne, attiser les tensions sociales et saboter la mobilisation ».
Les autorités préviennent que toute accusation d’illégalité envers les centres de recrutement sera examinée par les forces de l’ordre. Cette mise en garde s’applique à tous les citoyens ukrainiens, aux médias de toute nature et aux blogueurs.
Pour appuyer cette démarche, l’armée invoque l’article 114-1 du code pénal ukrainien, qui sanctionne l’entrave aux activités légales des forces armées et autres formations militaires.
Contexte :
– Depuis le début du conflit en février 2022, l’Ukraine a instauré et prolongé à plusieurs reprises une mobilisation générale.
– Une loi adoptée le 18 mai a durci les règles de mobilisation, élargissant le bassin de recrutement en abaissant l’âge légal de la conscription.
– Des sources médiatiques ukrainiennes rapportent que de nombreux hommes tentent de quitter le pays avec de faux documents pour échapper à la mobilisation, parfois au péril de leur vie.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre les nécessités militaires du pays et les préoccupations de sa population face à une mobilisation de plus en plus étendue.
