IL NE FAUT PAS CATÉGORISER LES SÉNÉGALAIS
N’importe lequel des sénégalais peut prétendre à occuper n’importe quel poste existant dans la République.
Cet apophthegme découle des dispositions de la constitution de la République du Sénégal, norme suprême, en son article 25. L’article 25 de la constitution dispose : « Chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi.
Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses choix politiques ou de ses croyances. Le travailleur peut adhérer à un syndicat et défendre ses droits par l’action syndicale.
Toute discrimination entre l’homme et la femme devant l’emploi, le salaire et l’impôt est interdite. » Il découle aussi, dans son esprit, du principe sacro-saint de l’égalité des citoyens devant le service public.
En conséquence, prêcher pour une limitation de l’exercice de certaines fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République pour les personnes ayant des liens familiaux avec le Président de la République est une absurdité.
Faire une proposition de loi en ce sens ; au-delà même d’établir une méconnaissance de la hiérarchie des normes caractérisée par le respect des normes inférieures à celles de la constitution, montre une manière de faire la politique basée sur les sentiments.
En effet, la proposition de loi usitée et déposée sur la table du Président de l’Assemblée Nationale par la députée Aminata Toure, ne trouve son fondement que par l’idée erronée de cette dernière et dont elle serait victime.
Il a été vérifié et démonté les propos prêtant des liens de familiarité entre le Président de l’Assemblée Nationale à Mme Toure. Aussi tous les sénégalais ont-ils conscience que la nomination de Amadou Mame Diop trouve sa justification dans ses capacités intellectuelles solides, dans ses capacités managériales reconnues, dans sa légitimité politique manifeste par ses victoires dans sa localité depuis 2012 et par la confiance absolue que place le Président de la République sur ses épaules. Par conséquent, sa nomination découle de son labeur.
En définitive, si même la proposition de loi se heurtera à la constitution en son article 25 plus précisément pour défaut de conformité, elle montre plus comment user de sa position pour régler des problèmes politiques. Pour le député, cela est manifeste par une proposition de loi farfelue et ignoble au fond et qui vise non à légiférer mais à régler des problèmes politiques.
Par Papa Ibrahima Faye/ Senhorizon