Une derive autoritaire, quatre ans après l’élection de Patrice Talon

De Parakou à Ouidah et de Cotonou à Porto Novo, les élections auront bien lieu. Dimanche 17 mai, cinq millions de Béninois sont appelés aux urnes pour élire leurs maires au terme d’une campagne qui s’est déroulée exclusivement dans les médias et sur les réseaux sociaux à cause de la pandémie due au nouveau coronavirus. Ainsi, ni le SARS-CoV-2, qui a contaminé officiellement 339 personnes et provoqué deux décès dans le pays, ni les démêlés du Bénin avec la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui a demandé une suspension du scrutin, n’ont eu raison du processus électoral.

Celui-ci se tient dans un pays en proie à « une restriction des droits humains » depuis l’arrivée au pouvoir, en 2016, de Patrice Talon, selon Kine Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International. Pour ces scrutins locaux, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a validé la candidature de cinq formations politiques et en a rejeté trois autres pour « absence de pièces dans plusieurs dossiers ». Avec l’obligation de déposer des listes dans toutes les communes (soit environ 3 600 dossiers), le droit de se présenter ressemblait à un parcours du combattant.

Source/ lemonde

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