LE SÉNÉGAL BANDE SES MUSCLES CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES.

L’hôtel Radisson Blu de Dakar a abrité ce mardi 26 octobre 2021, un Atelier de Formation des Acteurs Judiciaires dont l’objectif est de Contribuer à l’amélioration du dispositif judiciaire pour une meilleure détection, répression et prise en charge des victimes de traite des personnes.

Présidé par Monsieur Mody NDIAYE, Secrétaire Permanent de la Cellule Nationale de Lutte Contre la Traite des Personnes au Sénégal , en présence des Partenaires au Développement, comme l’Office des Nations Unies Contre les Drogues et les Crimes (ONU DC), la Cellule d’Appui à la Mise en Oeuvre du Millénium Account (CAPMCA), le Gouvernement Princier de la Principauté de Monaco et de tous les acteurs Judiciaires (Procureurs, Juges d’Instruction, Président du Tribunal pour enfants, Officiers de la Police Judiciaire, Officiers de la Gendarmerie), il a comme Objectifs Spécifiques, de présenter le cadre légal et institutionnel de lutte contre la traite des personnes, mais définir aussi les concepts liés à la traite et au trafic illicite de migrants, ainsi que clarifier les techniques d’investigation utilisées en matière de traite des personnes, puis de présenter les outils de la Coopération Judiciaire.

En grossomodo, il s’agira d’outiller les acteurs Judiciaires de la région de Dakar, sur tous les aspects liés à la traite des personnes.

Comme le rappelle le contexe, depuis plusieurs années, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants sont devenus un sujet d’inquiétude grandissant en Afrique. L’Afrique Occidental et du Centre, est une zone d’origine, de transit et de destination pour les victimes de traite et les migrants, objets du trafic illicite.

《La traite des êtres humains connaît une ampleur inquiétante, avec 1 million de victimes, dont des enfants, des femmes et des hommes 》,dixit Mody NDIAYE Secrétaire Permanent de la Cellule Nationale de Lutte Contre la Traite des Personnes au Sénégal, qui poursuit sa plaidoirie : 《Il s’agit d’une activité particulièrement lucrative et dont le profit provient de la Commission de violation extrêmes des droits fondamentaux de personnes 》.

Selon Monsieur Ndiaye, les victimes sont en majorité des femmes et des enfants, mais peuvent également être des hommes, car toujours selon ses propos, « aucune catégorie n’est épargnée par ce crime « .

《Les victimes font principalement l’objet de trafics à l’intérieur même des frontières de leur pays ou vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, ces derniers ont été identifiées en Europe, en Amérique et au Moyen-Orient 》.

Il est à signaler que le Sénégal, fidèle à son attachement aux valeurs et idéaux et au respect de ses engagements à l’égard de la Communauté Internationale, a ratifié le 19 septembre 2003, la Convention contre la Criminalité Transnationale Organisée et ses Protocoles Additionnels sur la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants par la loi spécifique N: 2005 – 06 du 10 mai 2005.

Cette ratification a été suivie de l’adoption d’une autre loi (N: 2005 – 06 du 10 mai 2005), relative à la Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées, assurant ainsi la transposition dans la législation nationale des dispositions internationales pertinentes en la matière.

《…C’est dans ce cadre que le Gouvernement du Sénégal, a apporté une première réponse institutionnelle par la mise en place de la Cellule Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes, en particulier des femmes et des enfants , structure de coordination qui regroupe les différents Départements Ministériels et Acteurs de la Société Civile intervenant dans la lutte contre ce phénomène 》, martèle le Secrétaire Permanent.

L’atelier qui doit durer trois jours, sera clôturé le jeudi 28 octobre 2021, par les Autorités et Partenaires Développement.

Malick Bah

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights